Définition de GORG, E

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kou-pe-gor-j'

DÉFINITIONS

1
Endroit écarté, maison mal famée où l'on court risque d'être assassiné ou volé.
Il semble qu'il ait passé toute sa vie dans un coupe-gorge
Moabdar est devenu fou, Babylone est un grand coupe-gorge
Sémantique : Par extension. Les académies de jeux sont souvent des coupe-gorge.
Le monde est un coupe-gorge, il n'y a que fraude
de ST-ÉVREM. dans dans RICHELET
Apprenez, maître Jacques, vous et vos pareils, que c'est un coupe-gorge qu'une table remplie de trop de viandes
Allons, c'est trop souffrir les chagrins qu'on nous forge ; Tirons-nous de ce bois et de ce coupe-gorge
On joue le hoca : c'est un coupe-gorge
Allons voir mon notaire ; et sortons, si je puis, Du coupe-gorge affreux et du bois où je suis
Un de mes amis me raconte une scène tragique dont il venait d'être témoin dans un de ces coupe-gorge à tapis vert dont je parlais tout à l'heure
de CH. DE BERNARD dans la Peau de lion, § 10
2
Au lansquenet, coupe-gorge, se dit du malheur de celui qui, ayant la main, tire sa carte avant que d'en avoir tiré aucune de celles des joueurs ; ce qui lui fait perdre tout ce qui est sur le tapis.
Il a fait trente fois coupe-gorge aujourd'hui
Le hasard fit qu'elle [la grande duchesse] coupait M. le Grand, et qu'elle lui donna un coupe-gorge
3
Sémantique : Terme de marine. Courbe de charpente qui, formant la gorge du vaisseau, se courbe vers l'étrave et sous l'éperon.
Nature : Au plur. Des coupe-gorge.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Et fist en sa manche glacier Ung bien trenchant rasoer d'acier, Qu'il fist forgier à une forge, Que l'en apele cope-gorge
dans la Rose, 12300
Coupe-gorge [sorte d'arme] qui n'ist du fuerre [ne sort du fourreau], Fors quand larrecin vet en fuerre
dans Fabliaux mss. n° 7615, t. II, f° 191, dans LACURNE, au mot fuerre
2
XVe s.
Un grand coustel, appellé coppegorge, autrement ganivete

ÉTYMOLOGIE

1
Couper, et gorge.

Termes proches de COUPE-GORGE